«L'ampoule du projecteur a explosé en plein Fellini. Minne et moi regardions Amarcord du fond de notre lit. - Ah! Non! Merde! J'ai flanqué une chaise sur une table et je suis monté à l'assaut pour changer l'ampoule carbonisée. Explosion sourde, la maison s'est éteinte, je me suis cassé la figure avec mon échafaudage et ne me suis pas relevé. Ma femme m'a vu mort au pied du lit conjugal. De mon côté je revivais ma vie. Il paraît que c'est fréquent. Mais elle ne se déroulait pas exactement comme je l'avais vécue.» Daniel Pennac.
Chagrin d'école, dans la lignée de Comme un roman, aborde la question de l'école du point de vue de l'élève, et en l'occurrence du mauvais élève. Daniel Pennac, ancien cancre lui-même, étudie cette figure du folklore populaire en lui donnant ses lettres de noblesse, en lui restituant aussi son poids d'angoisse et de douleur.
Les droits imprescriptibles du lecteur 1. Le droit de ne pas lire.
2. Le droit de sauter des pages.
3. Le droit de ne pas finir un livre.
4. Le droit de relire.
5. Le droit de lire n'importe quoi.
6. Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible).
7. Le droit de lire n'importe où.
8. Le droit de grappiller.
9. Le droit de lire à haute voix.
10. Le droit de nous taire.
Peu de temps après la mort de son frère Bernard, Daniel Pennac entreprend la lecture publique d'une célèbre nouvelle de Melville, Bartleby le Scribe. Or, Bernard et lui partageaient la même passion pour le personnage de Bartleby. En faisant alterner ici des extraits de la nouvelle tel qu'il l'adapta pour le théâtre et les anecdotes sur Bernard, souvenirs tendres, drôles ou cinglants, répliques pleines d'humour et de lucidité, Daniel Pennac dresse le portrait de ce frère disparu, vrai complice, irremplaçable compagnon de sa vie. Et il révèle une étrange proximité entre les deux personnages. Comme Bartleby, Bernard pratiquait un retrait de plus en plus délibéré de la vie sociale. À ce témoignage de tendresse fraternelle, Pennac mêle des réflexions passionnées sur le théâtre, le jeu et les masques sociaux. Le tout forme un livre d'amour profond, lucide et bouleversant.
Mercredi 18 novembre 1936 Je veux écrire le journal de mon corps parce que tout le monde parle d'autre chose. (13 ans, 1 mois, 8 jours) Jeudi 10 janvier 1974 Si je devais rendre ce journal public, je le destinerais d'abord aux femmes. En retour, j'aimerais lire le journal qu'une femme aurait tenu de son corps. Histoire de lever un coin du mystère. En quoi consiste le mystère? En ceci par exemple qu'un homme ignore tout de ce que ressent une femme quant au volume et au poids de ses seins, et que les femmes ne savent rien de ce que ressentent les hommes quant à l'encombrement de leur sexe. (50 ans et 3 mois) Lundi 26 juillet 2010 Nous sommes jusqu'au bout l'enfant de notre corps. Un enfant déconcerté. (86 ans, 9 mois, 16 jours)
Nous sommes dans une pièce de théâtre. On y tourne un film sur le Bartleby de Melville. Tous ceux que réunit le tournage ont une raison puissante et personnelle de participer à cette création.Ainsi Daniel Pennac nous invite-t-il, en rapprochant la figure de son propre frère de celle du fameux scribe, à visiter les coulisses du théâtre, du cinéma et l'atelier d'un grand écrivain.
Sujet : Vous vous réveillez un matin, et vous constatez que, dans la nuit, vous avez été transformé en adulte. Complètement affolé, vous vous précipitez dans la chambre de vos parents. Ils ont été transformés en enfants. Racontez la suite.
«Quand je pense! Quand je pense au sang d'encre que je me suis fait pour lui! Quand je pense! Quand je pense qu'à cause de ce clown j'ai failli larguer la médecine! Quand je pense! Quand je pense que mon coeur a cessé de battre dix fois dans la nuit!» Cette nuit-là, le docteur Galvan trouva la foi, la perdit, la retrouva, la perdit à nouveau. Il fallait qu'il le raconte à quelqu'un. Désolé que ce soit vous.
Ce serait l'histoire d'un dictateur agoraphobe qui se ferait remplacer par un sosie.Ce serait l'histoire de ce sosie qui se ferait à son tour remplacer par un sosie.Mais c'est surtout l'histoire de l'auteur rêvant à cela dans son hamac.Et c'est l'éloge du hamac:ce rectangle de temps suspendu dans le ciel.
«Un beau matin, l'envie m'a pris d'écrire une variation autour du mot merci. J'ai donc imaginé le monologue d'un lauréat primé pour l'ensemble de son oeuvre et contraint aux remerciements officiels, le pauvre. Or, voilà que deux ans plus tard, je me retrouve dans un théâtre, seul en scène, à devoir dire moi-même ce monologue ! Ce n'est pas mon emploi, je n'ai jamais voulu faire l'acteur : j'ai failli en mourir de peur. On trouvera ici le récit de cette aventure théâtrale. Titre : Mes italiennes. On y trouvera aussi la réédition de Merci et le texte tel que je l'ai adapté pour le jouer, sous la houlette de Jean-Michel Ribes.» Daniel Pennac.
Nous sommes au théâtre, lui sur la scène, nous dans la salle. On vient de le primer pour «l'ensemble de son oeuvre». Il remercie son monde. Enfin, il essaye...
Le 6e Continent Comment diable une famille obsédée par la propreté peut-elle, en trois générations, devenir la source de la plus gigantesque pollution de l'histoire de l'humanité? La réponse est dans Le 6e Continent, drame familialo-planétaire, en trente mouvements qui conduisent au désastre. Il ne reste plus qu'à en rire.
Ancien malade des hôpitaux de Paris Cette nuit-là, le docteur Galvan trouva la foi, la perdit, la retrouva, la perdit à nouveau, et ainsi de suite car la nuit fut longue. Il fallait qu'il le raconte à quelqu'un. Désolé que ce soit vous.
«Aucun travail», «Manque de bases», «Le troisième trimestre sera déterminant», «N'a rien fait, rien rendu». Il les a connus, les bulletins de notes accablants, et la rage de ne pas comprendre. Le jeune cancre Daniel Pennacchioni, devenu professeur de français et écrivain renommé, étudie cette figure du folklore populaire en lui donnant ses lettres de noblesse, en lui restituant aussi son poids d'angoisse et de douleur. La voix de Daniel Pennac prend des accents douloureux quand il évoque son passé de cancre mais elle retrouve toute sa tendresse et son humour quand il s'agit d'exprimer sa foi dans l'élève, sa passion de l'enseignement et son amour de la langue.
Traduction de Pierre Leyris
Manuel Pereira, the dictator of the state of Teresina in Brazil, develops agoraphobia the day a fortune-teller predicts he will be killed by an angry mob. He decides to hire a double to stand in. But, he is astonished to discover that his stand-in doesn't look anything like him and reacts in a way that can only precipitate his meeting with Fate.
Lire partout, tout le temps, par tous les temps. Une lettre, un menu de restaurant, un générique de fin ; lire dans les pensées, entre les lignes ou dans le futur. Lire comme on veut, comme on peut, mais quoi qu'il arrive, lire ! Un magnifique éloge de la lecture par Daniel Pennac, illustré par Lorenzo Terranera.
Les droits imprescriptibles du lecteur.
1 - Le droit de ne pas lire.
2 - Le droit de sauter des pages.
3 - Le droit de ne pas finir un livre.
4 - Le droit de relire.
5 - Le droit de lire n'importe quoi.
6 - Le droit au bovarysme.
7 - Le droit de lire n'importe où.
8 - Le droit de grappiller.
9 - Le droit de lire à voix haute.
10 - Le droit de nous taire.