La familia grande c'est l'histoire d'une famille qui aime débattre, rire et danser, qui aime le soleil et l'été. Mais que faire face au poids du secret ? Que faire quand on sait ? Que faire quand son jumeau est victime, qu'il dit et qu'il demande le secret. Que l'on est jeune. Que l'on aime sa mère et son beau-père. Que la famille éclatera si l'on dit. Que l'on a personne à qui dire. Quand la mère refuse d'entendre. Que l'on admire et que l'on aime. Que l'emprise s'exerce. Ecrire. La familia grande c'est la famille de Camille Kouchner. Le récit incandescent d'une femme qui ose enfin raconter ce qui a longtemps fait taire la Familia grande. Camille Kouchner écrit le silence, et parle pour tous ceux qui n'osent pas.
Moi, Alfa Ndiaye, dernier fils du vieil homme, j'ai vu les obus malicieux, les ennemis aux yeux bleus, le ventre ouvert de mon plus que frère, Mademba. Par la vérité de Dieu, j'ai entendu le capitaine Armand et son sifflet de mort, les cris des camarades. Ils disent que je mérite une médaille, que ma famille serait fière de moi. Moi, Alfa Ndiaye, dernier fils du vieil homme, je suis tirailleur sénégalais.
« La narration est dotée d'une beauté intérieure et d'une humanité extraordinaire. Absolument magnifique ».
« Le masque et la plume », France Inter.
Ce livre est l'histoire d'un crime. Celui de Catherine Burgod, tuée de vingt-huit coups de couteau, dans le bureau de poste où elle travaillait à Montréal-la-Cluse. Il a fallu sept ans à Florence Aubenas pour en reconstituer tous les épisodes - tous, sauf un. Le résultat est saisissant. Au-delà du fait divers et de l'enquête policière, L'Inconnu de la poste est le portrait d'une France que l'on aurait tort de dire ordinaire. Car si le hasard semble gouverner la vie des protagonistes de ce récit, Florence Aubenas offre à chacun d'entre eux la dignité d'un destin.
Paul Hansen purge sa peine dans un pénitencier canadien.
Dans la cellule qu'il partage avec Horton, un Hells Angel incarcéré pour meurtre, il se raconte sa vie. L'enfance, à Toulouse, entre un père pasteur et une mère gérante d'une salle de cinema. Son métier de superintendant à la résidence L'Excelsior, où il réparait les âmes et entretenait les bâtiments. Les moments de folle liberté dans l'aéroplane de Winona, sa compagne pilote. Et le crime qui l'a conduit en prison.
Dans cet admirable roman, on retrouve un écrivain animé par un sens aigu de la fraternité . Et par un sentiment de révolte à l'égard de toutes les injustices.
« Edouard Louis est à l'avant-garde de la nouvelle génération d'écrivains politiques... ».
Evening Standard.
Pendant une grande partie de sa vie ma mère a vécu dans la pauvreté et la nécessité, à l'écart de tout, écrasée et parfois même humiliée par la violence masculine. Son existence semblait délimitée pour toujours par cette double domination, la domination de classe et celle liée à sa condition de femme. Pourtant, un jour, à quarante-cinq ans, elle s'est révoltée contre cette vie, elle a fui et petit à petit elle a constitué sa liberté. Ce livre est l'histoire de cette métamorphose.
Antonio José Bolivar connaît les profondeurs de la forêt amazonienne et ses habitants, le noble peuple des Shuars. Lorsque les villageois d'El Idilio les accusent à tort du meurtre d'un chasseur blanc, le vieil homme se révolte. Obligé de quitter ses romans d'amour - seule échappatoire à la barbarie des hommes - pour chasser le vrai coupable, une panthère majestueuse, il replonge dans le charme hypnotique de la forêt.
En 2009, Florence Aubenas part pour Caen et s'inscrit au chômage, avec un bac pour tout bagage et sans révéler qu'elle est journaliste. À Pôle Emploi, on lui propose de saisir sa chance : devenir agent de propreté dans des entreprises. Le Quai de Ouistreham est le récit saisissant de cette plongée dans le monde de la précarité. Un monde où on ne trouve plus d'emploi, mais des « heures ».
Bringhton, été 1968. Trois personnages sont réunis pour les besoins d'un film : Talbot Kydd, le producteur, affronte comme il peut les embûches du tournage tout en se demandant comment sortir du placard. Anny Viklund, l'actrice principale avec une vie amoureuse déjà chaotique, voit réapparaître son ex-mari recherché par la CIA. Elfrida Wing, épouse délaissée du metteur en scène, combat sa panne d'écrivain à renfort de gin tonic. Ces trois êtres désemparés et attachants nous amènent dans les coulisses d'une vie marquée par la duplicité et la simulation.
Un récit tendre et jubilatoire, qui restitue avec brio l'esprit des « Swingin' Sixties ».
Né au Ghana en 1952, William Boyd a enseigné la littérature à Oxford avant de se consacrer à l'écriture. Il est l'un des écrivains les plus doués de sa génération. Il partage son temps avec sa femme Susan entre Londres et la Dordogne. Tous ses ouvrages, dont La Vie aux aguets et Brazzaville plage, sont disponibles chez Points.
Il était une fois, dans un grand bois, une pauvre bûcheronne et un pauvre bûcheron.
Non non non non, rassurez-vous, ce n'est pas Le Petit Poucet ! Pas du tout. Moi-même, tout comme vous, je déteste cette histoire ridicule. Où et quand a-t-on vu des parents abandonner leurs enfants faute de pouvoir les nourrir ? Allons...
Dans ce grand bois donc, régnaient grande faim et grand froid. Surtout en hiver. En été, une chaleur accablante s'abattait sur ce bois et chassait le grand froid. La faim, elle, par contre, était constante, surtout en ces temps où sévissait, autour de ce bois, la guerre mondiale.
La guerre mondiale, oui oui oui oui oui.
Adélaïde vient de rompre, après des années de vie commune. Alors qu'elle s'élance sur le marché de l'amour, elle découvre avec effroi qu'avoir quarante-six ans est un puissant facteur de décote à la bourse des sentiments. Obnubilée par l'idée de rencontrer un homme et de l'épouser au plus vite, elle culpabilise de ne pas gérer sa solitude comme une vraie féministe le devrait. Entourée de ses amies elles-mêmes empêtrées dans leur crise existentielle, elle tente d'apprivoiser le célibat.
En vérité, l'insurrection contre mes parents, contre la pauvreté, contre ma classe sociale, son racisme, sa violence, ses habitudes, n'a été que seconde. Car avant de m'insurger contre le monde de mon enfance, c'est le monde de mon enfance qui s'est insurgé contre moi. Je n'ai pas eu d'autre choix que de prendre la fuite. Ce livre est une tentative pour comprendre.
É. L.
« Chez ceux qui ont tout, je n'ai jamais vu de famille aller voir la mer pour fêter une décision politique, parce que pour eux la politique ne change presque rien. [...] Pour les dominants, le plus souvent, la politique est une question esthétique : une manière de se penser, une manière de voir le monde, de construire sa personne. Pour nous, c'était vivre ou mourir. »
Dans le monde d'Arnljótur, vingt-deux ans, il est question de boutures, de graminées et surtout de sa fierté, les roses à huit pétales, les Rosa candida. Sa passion dans la vie : le jardin et les fleurs. Une nuit, dans une serre, Arnljótur et Anna s'aiment, ils se connaissent à peine, pourtant leurs existences en seront chamboulées à jamais car, en Islande, les filles naissent bien dans les roses...
Monté à douze ans dans les arbres, Côme, baron du Rondeau, décide de ne plus jamais en descendre. Nous sommes en 1770. Des années plus tard, toujours perché, il séduira une marquise fantasque et recevra Napoléon en grande pompe. Ou comment un individu passe toute sa vie dans les arbres, pour prouver à ses contemporains ce que c'est que la liberté et l'intelligence.
Autoportrait, conte philosophique, Le Baron perché est une éblouissante invention littéraire, où Côme circule au milieu des yeuses comme Calvino dans les lignes.
Acre, quartier juif, 1078. Avner, quatorze ans, pêche avec son père. À l'occasion d'une livraison à un monastère, son regard tombe sur une icône. C'est l'éblouissement. Bien qu'il n'ait pas la foi, le jeune homme se fait baptiser, quitte les siens, et deviendra l'un des plus grands iconographes de Palestine.
Peu à peu, Avner s'affranchit des canons rigides de l'Église et reproduit des visages de gens ordinaires, cherchant dans chaque être sa part de divin. C'est un triomphe, c'est un scandale. Il est chassé, son oeuvre est brûlée. Quel sera le destin d'un homme qui a osé défier l'ordre établi ?
« Je n'ai pas l'impression d'avoir été enfant, adolescent, homme d'âge mur, puis vieux. Je suis à la fois enfant, adolescent, homme d'âge mûr, et vieux. C'est sans doute un peu idiot. Mais ça change tout ».
Être riche, à chaque époque de notre existence, de tous les moments qu'on a vécus, qu'on vit, qu'on vivra encore : c'est cela, la vie en relief. Voir ses souvenirs et ses sensations non pas additionnés les uns aux autres, mais comme démultipliés, à l'infini. Vivre comme si c'était la première fois. Trouver de la beauté dans l'ordinaire des choses. Aimer vieillir, écouter le bruit du temps qui passe. Ce livre est un aboutissement : celui d'une carrière, celui d'une vie d'homme. Certainement un des plus grands livres de Philippe Delerm.
Tout commence le jour où Sophie Amundsen, une jeune fille de quinze ans, trouve dans sa boîte une lettre qui lui est adressée, et sur laquelle n'est inscrite qu'une seule phrase : «Qui es-tu ?». Une seconde enveloppe lui parvient, et à l'intérieur un nouveau petit mot : «d'où vient le monde ?». L'expéditeur de ces lettres reste un mystère, mais les questions posées intriguent Sophie. C'est le début d'une étrange correspondance qui va plonger la jeune fille en quête de réponses dans une longue visite des principales figures de la philosophie...
Ce roman initiatique a conquis des millions de lecteurs à travers le monde. Sans doute parce que Le monde de Sophie ne donne pas de réponses pré-fabriquées mais parce qu'il pose des questions, de vraies questions.
Victor Zolotarev a recueilli chez lui un pingouin que le zoo de Kiev, au bord de la faillite, n'avait plus les moyens de nourrir. Micha est comme tous les animaux grégaires : sans ses congénères, il est perdu, désorienté et plonge dans la neurasthénie. Dépressif, Victor l'est aussi. Journaliste au chômage, c'est à peine s'il a de quoi survivre. Et nourrir deux personnes n'est pas une mince affaire dans un pays déboulonné. Lorsqu'un patron de presse lui propose d'écrire des « petites croix », des nécrologies pour des personnalités pourtant encore en vie, Victor ne se pose aucune question et fonce. C'est un boulot tranquille et lucratif. Il rédige avec fougue des notices fleuries, jusqu'au jour où les « petites croix » se mettent à mourir, de plus en plus nombreuses. S'agit-il de crimes mafieux, de règlements de comptes politiques ? Malgré les ballets de limousines, les visites nocturnes dans son appartement, les enterrements somptueux où Micha parade, Victor reste témoin passif d'un monde déboussolé et sans règles, où domine la loi du plus fort, métaphore de l'ex-Union soviétique.
Londres, été 2018. Nat, ex-recruteur d'agents doubles soviétiques pour les services secrets britanniques, est désormais un quinquagénaire au placard. Sa vie n'a rien d'exaltant, malgré le soutien inconditionnel de Prue, son épouse, et de Florence, sa jeune et brillante collègue qui surveille les agissements d'un oligarque ukrainien. Chaque lundi soir dans son club, il affronte au badminton - sa passion - un nouveau venu, un certain Ed, grand gaillard déconcertant et farouche détracteur du Brexit...
« Aux lignées condamnées à cent ans de solitude, il n'était pas donné sur terre de seconde chance ».
À Macondo, petit village isolé d'Amérique du Sud, l'illustre famille Buendia est condamnée à cent ans de solitude par la prophétie du gitan Melquiades... Dans un tourbillon de révolutions, de guerres civiles, de fléaux et de destructions, elle vit une épopée mythique, à la saveur inoubliable, qui traverse les trois âges de la vie : naissance, vie et décadence... Ce roman époustouflant est un chef-d'oeuvre du XXe siècle.
Né en 1928 en Colombie, Gabriel García Marquez a obtenu le prix Nobel de littérature en 1982.
L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres et de cadavres. Parmi les survivants, un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites. Dans la pluie, la neige et le froid, ils avancent vers les côtes du Sud, la peur au ventre : des hordes de sauvages cannibales terrorisent ce qui reste de l'humanité. Survivront-ils à leur voyage ?
Une femme seule, chez elle et en plein jour, est agressée par un inconnu - peut-être un serial killer. Après ce drame qui a coûté la vie à sa soeur, Irène Frain reconstitue l'envers d'une banlieue ordinaire. Pour conjurer le silence de sa famille, mais aussi réparer ce que la justice a ignoré. Un crime sans importance est un récit taillé comme du cristal, qui mêle l'intime et le social dans des pages tour à tour éblouissantes, drôles ou poignantes.
Très grièvement blessé lors de la guerre de 1914-1918, Maurice Genevoix rassemble ses souvenirs de soldat. Il n'avait que 24 ans lorsqu'il prit le commandement d'une compagnie en août 1914. Tandis que se tissaient des relations faites d'entraide et de peur, il fit face à l'horreur des combats, des cadavres mutilés, de l'inimaginable.